Le message que beaucoup de monde croit avoir entendu et compris en rapport avec le cancer, c’est qu’il tue. Et pourtant, en réalité, le cancer, au sens littéral du terme, ne tue pas. Mais il provoque plusieurs dysfonctionnements dans l’organisme, il affecte la santé de tel ou tel organe vital. Et ce sont ces dysfonctionnements qui entraînent au final la mort.
Du cancer à la mort
Bien sûr, les avancées scientifiques, médicales, chirurgicales et thérapeutiques ont permis et permettent aujourd’hui à de nombreuses personnes présentant un cancer de ne pas en mourir. Oui, certains types de cancers peuvent être vaincus, et cela si certaines conditions sont réunies, notamment le fait que le cancer ait été diagnostiqué tôt. Mais les chiffres sont effarants, ce sont presque 15 000 personnes qui en meurent encore chaque année chez nous. Ce sont les hommes les plus durement touchés, le cancer étant la première cause de mortalité chez ces messieurs. Ce qui montre hélas que dans beaucoup de cas encore, l’homme est impuissant face au cancer. Il a beau chercher les remèdes, bien souvent, il ne peut que soulager celui qui souffre, il ne peut qu’amoindrir les symptômes, ce qui n’empêche en rien le cancer de continuer son travail de sape, lentement parfois mais sûrement.
De quelle manière la mort survient-elle ?
On l’a déjà précisé, ce n’est pas la propagation des cellules cancéreuses qui mènent à la mort, tout du moins pas directement. C’est la dissémination des cellules cancéreuses, ou métastases, qui cause le plus souvent la mort. Le fait est que tant qu’un cancer n’est pas logé dans un organe vital, l’issue n’est pas fatale, le patient peut être sauvé. Prenons l’exemple du cancer du sein. Lorsqu’il est ainsi localisé, on peut espérer que la femme qui en est atteinte n’en mourra pas car il n’y a pas de métastase et que le cancer ne se situe pas dans un organe vital. Il en est de même du cancer du côlon et de la prostate. Mais appuyons bien sur le fait que le patient ne risque pas la mort seulement si le diagnostic du cancer est précoce et si la prise en charge est amorcé aussitôt.
Lorsque les organes ne fonctionnent plus
Pour que ceci soit bien clair, nous rappelons que ce sont surtout les métastases qui sont responsables de la mort des patients atteints d’un cancer et non le cancer primitif. Et c’est ce qui arrive dans 90 % des cas, si on se base sur les chiffres annoncés par l’Institut national du cancer. Et lorsque ces métastases viennent migrer vers les organes vitaux, nous parlons du foie, des poumons, des os et du cerveau, ceux-ci ne fonctionnent plus correctement et finissent par ne plus fonctionner du tout. Mais certains cancers sont plus dangereux que d’autres, c’est le cas du cancer du pancréas qui peut être fatal puisque cet organe est très proche du foie et donc, le risque de métastases est grand. La leucémie aussi est souvent fatale car les cellules cancéreuses supplantent les cellules normales dans la moelle osseuse.